lundi 27 octobre 2014

La chronique de l'Affaire Herbefol

http://www.herbefol.com/2014/10/24/anamnese-de-lady-star-de-l-l-kloetzer/

Anamnèse est un roman riche qui explore de nombreuses thématiques et l’une d’entre elles en particulier a retenu mon attention : l’histoire. L’ensemble du récit tourne autour de la recherche depuis un point futur d’éléments passés permettant de comprendre l’histoire. Et les Kloetzerillustrent bien toute la difficulté pour l’historien de suivre les preuves, d’en estimer la véracité et surtout de ne pas suivre le fil qui contente le mieux toute idée préconçue qu’il/elle pourrait avoir. Et Anamnèse en est une très belle illustration. Certains témoignages semblent contradictoires, les éléments factuels sont parfois lacunaires et l’absence de preuve en dit tout aussi long que leur présence. Par moment, j’ai eu quelques réminiscences du très bon Les menhirs de glace de Kim Stanley Robinson. L’ouvrage montrent aussi un peu à quoi pourra ressembler le travail d’historien dans les temps futurs, lorsque le chercheur devra pratiquer l’archéologie numérique, à la recherche des traces laissées sur les réseaux par l’objet de sa quête de savoir.

jeudi 23 octobre 2014

La chronique de Nicolas Winter sur Just a Word

http://justaword.eklablog.com/critique-anamnese-de-lady-star-a112939648

Retenez bien ce titre car c'est celui d'un des meilleurs romans de science-fiction française de ces dix dernières années. Extrêmement ambitieux, intelligent et dense au point d'en devenir terrifiant, le roman-monstre de Laure et Laurent Kloetzerest de ces œuvres marquantes qu'on oublie pas de sitôt. 
Une vraie bombe.

mercredi 15 octobre 2014

La chronique sur Last Exit to Nowhere

http://the-last-exit-to-nowhere.blogspot.fr/2014/10/anamnese-de-lady-star-l-l-kloetzer.html

Mais, malgré les paragraphes précédents dont la teneur pourrait faire fuir tout lecteur potentiel surfant sur ma critique, je me dois tout de même de dire que ce roman m'a bien marqué. En effet, j'ai souvent cru voir pendant et après ma lecture des symboles cachés dans les phrases du roman, du même type que celui utilisé comme arme de destruction massive dans l'intrigue. Problème neurologique ou début de conquête planétaire... le mystère plane toujours.

En définitive, le couple Kloetzer signe avec Anamnèse de Lady Star un récit hors-norme, transgenre. Un véritable OLNI littéraire qui ne plaira pas à tout le monde mais qui a au moins le mérite (et pas des moindres) de vous renverser par la puissance de son originalité et son sense of wonder indéniable !

mercredi 20 août 2014

La chronique de Nonivuniconnu

http://nonivuniconnu.be/?p=2431


Anamnèse de Lady Star, en plus d’avoir un titre compliqué, est un roman français de science-fiction sorti en 2013 et écrit par un couple d’auteurs : Laure et Laurent Kloetzer. Les présentations faites, passons au vif du sujet, lequel s’avère plutôt trouble.

Ce livre nous projette au milieu d’une enquête étalée sur plus de cinquante ans dans un avenir plus ou moins proche, où il s’agit de revenir sur le plus grand attentat auquel l’humanité ait jamais fait face. Réalisé à l’aide d’une bombe d’un genre nouveau (et, pour le coup, vraiment inventif), il a annihilé les trois quarts de l’Humanité et en a réduit une bonne partie à l’état de légumes. En fait, des zombies qui ne disent pas leur nom et néanmoins tout aussi contagieux. Un univers post-apocalyptique et chaotique de plus ? Pas vraiment, en fait. Les survivants ont organisé l’avenir à l’intérieur d’enclaves surprotégées tandis que les coupables encore vivants ont été jugés puis condamnés. Tous ? Peut-être pas. De l’avis de certains, il resterait quelqu’un qui, du coup, serait la dernière personne en possession du moyen d’achever l’Humanité. Elle aurait revêtu de multiples identités et demeure introuvable, faisant de sa traque un travail de longue haleine pour ses poursuivants.

Bonne nouvelle : Anamnèse de Lady Star explore de nouveaux terrains en matière de science-fiction. Il s’attaque à des thématiques très contemporaines et innove également lorsqu’il aborde des sujets plus communs. Par contre, le lecteur doit se préparer à avancer dans un flou ambiant lié à la forme choisie pour raconter cette histoire : des différents textes séparés chronologiquement de plusieurs années et dont le narrateur est parfois difficile à déterminer. La nature même du personnage recherché, une entité multiforme capable de manipuler les esprits, brouille encore davantage les cartes. C’est tout juste si une ligne du temps nous a été accordée en début de livre. De ce fait, le lecteur est presque inévitablement amené à se perdre dans les méandres du récit. Toutefois, les auteurs finissent toujours par céder les moyens de comprendre de quoi il en retourne, comme un quidam lâcherait un morceau de viande à un animal affamé après avoir longuement joué avec.

Si l’histoire et la construction du livre sont ardues mais convaincantes, les personnages s’avèrent par contre trop hermétiques pour susciter la moindre empathie, ce qui est plutôt dommage vu l’originalité de l’univers proposé. Anamnèse de Lady Star est en fait un livre froid et très exigeant avec ses lecteurs, qui repose davantage sur la richesse de son univers que sur ses dialogues. On ne rit pas beaucoup dans ce livre, pas plus que l’on ne s’émeut, mais en contrepartie les thématiques sont traitées avec une réelle intelligence. Je ne suis par contre pas tout à fait convaincu que cela suffise à en faire un indispensable de la science-fiction, même francophone.

lundi 4 août 2014

Un dernier livre avant la fin du monde

http://www.undernierlivre.net/blog/2014/07/26/anamnese-lady-star-l-l-kloetzer/

Précis, exigeant, hypnotique, atypique, voici quelques mots qui pourraient correspondre àAnamnèse de Lady Star. Publié au printemps 2013 et couronné depuis par de nombreux prix (Prix du Lundi, Grand Prix de l’Imaginaire entre autre), Anamnèse sort tout droit de l’imagination hybride et débridée de l’entité L.L. Kloetzer.
Construit en avant/après le Satori, Anamnèse est d’abord une enquête sur la trace de la dernière grande criminelle, instigatrice d’un attentat qui, des années après, continue à tuer des gens. Magda Makropoulos, jeune chercheuse qui souhaite travailler sur le film des Grands-Augustin, film qui réunit les instigateurs de la bombe iconique, se retrouve à creuser dans les dossiers Mémoires, à pister un fantôme que tout le monde semble croiser sans jamais réussir à marquer sa présence officiellement. Construit sur les témoignages et les recherches de Magda, le livre suit le fil du temps comme le fil des pensées, et se présente comme un canevas complexe de cette traque, des souvenirs d’instants flous, des plongées dans le virtuel, dans des mondes fantasmés, ou peut être pas. Car il est difficile de faire la part du vrai et du transformé dans cette poursuite, tant Lady Star se dévoile peu et à qui elle veut, et tant le but de cette recherche finit par se perdre dans une quête peut-être plus grande encore.
Texte exigeant, parfois labyrinthique par sa construction, empli de poésie et de musique, l’Anamnèse de Lady Star demande de la concentration, mais surtout du laisser-aller. Ayez une totale confiance en L.L. Kloetzer, abandonnez-vous. Plongez dans les bras de la Lady.

vendredi 1 août 2014

la chronique d'Instantané

http://andimagine.wordpress.com/2014/07/30/anamnese-de-lady-star/

C’est avec Anamnèse de Lady Star que je commence mon partenariat avec les éditions Denoël. Ce qui m’a tout d’abord attiré chez ce livre, c’est sa couverture. Elle est magnifique et très intrigante. Le créateur Stéphane Perger a vraiment réalisé un superbe travail ! Le synopsis avait aussi éveillé ma curiosité. Malheureusement, je n’ai pas accroché à ce livre, trop étrange, et j’ai fini par l’abandonner. C’est tellement rare, je me force généralement à finir les livres mais après trois semaines passées dessus, j’ai finalement arrêté. Peut-être le reprendrai-je un jour, surtout que j’ai lu beaucoup d’échos positifs dessus.

En attendant, je ne vais pas vraiment pouvoir vous parler de ce livre. Le lecteur suit la recherche de Lady Star, créature extraterrestre, une Elohim, aux multiples facettes et identités. A travers différents lieux et témoignages, sa réalité se construit. Mais je n’ai pas été enthousiasmée par cette quête.

Ce livre aborde divers sujets et invite à réfléchir sur eux. Malgré le nombre peu conséquent de pages que j’ai lu, j’ai pu voir de nombreux sujets tels que la religion, le pouvoir des hautes sphères, l’argent, le terrorisme, les réseaux sociaux, la modernité… Bref, il y a matière à s’interroger !

mercredi 23 juillet 2014

Chronique de Mathieu sur Goodreads

https://www.goodreads.com/review/show/619990954?book_show_action=true&page=1

Les Kloetzer jouent donc avec leur lecteur, lui dévoilant à l'avance des éléments que l'enquêtrice découvrira plus tard et, à l'inverse, livrant après coup au lecteur des éléments connue de Magda. Une construction à mi-chemin entre World war Z pour le côté témoignage et Le Déchronologue pour les constants aller-retours passé / présent.

C'est d'ailleurs le petit reproche que l'on peut adresser au roman : on a parfois du mal à raccrocher les wagons d'un passage à l'autre, les changements de narrateurs et l'écriture parfois cryptique (à dessein visiblement) pouvant facilement troubler la lecture (surtout quand on lit tard le soir, hum).

Mais foin de mesquines ergoteries ! Bien écrit, prenant et intelligent, voilà déjà bien assez pour un roman.

lundi 21 juillet 2014

Prix Rosny aîné

Lors de la 41ème convention nationale de science-fiction à Amiens, Anamnèse de Lady Star a reçu, ex-æquo avec le roman d'Ayerdhal Rainbow Warriors, le prix Rosny aîné 2014 !

Un grand merci aux jurés pour leur soutien !

Plus d'informations sur ce prix ici même :
http://www.noosfere.org/rosny/


Chronique des lectures trollesques

http://lecturestrollesques.blogspot.ch/2014/07/anamnese-de-lady-star-l-l-kloetzer.html

Un univers riche, passionnant mais exigeant, que j'ai trouvé tout à la fois fascinant et en même temps un peu trop complexe. J'ai été perdue à plusieurs reprises pendant ma lecture, et j'ai eu du mal à trouver les clés pour comprendre, car les réponses ne sont pas livrées au lecteur sur un plateau : il faut aller les chercher soi-même ! Avec Anamnèse de Lady Star, attendez vous à un roman dense et original, une plongée en apnée dans la traque de Lady Star, personnage central et pourtant fuyant, que le lecteur invente et compose à partir de son imagination et des différents témoignages recueillis par l'enquêtrice Magda tout au long du récit. Une expérience à part !

lundi 14 juillet 2014

La chronique de Gromovar, dans Bifrost n°71

Un an après sa sortie papier, voici publiée la chronique de Gromovar, parue originellement dans le Bifrost n°71.

http://www.quoideneufsurmapile.com/2014/07/retour-de-chronique-anamnese-de-lady.html

Mais l’essentiel n’est pas là. Le background n’est qu’un fond sur lequel se déroule le plus important, la convergence progressive de la chasseuse et de la proie, seule réalité à occuper le devant de la scène en pleine lumière. Ce qui importe dans Anamnèse, c’est la quête. Retrouver et neutraliser « la » femme, la dernière qui possède en mémoire le secret de la bombe iconique qui a anéanti l’Humanité. C’est cette tâche que s’assigne une jeune chercheuse, Magda, poussée par un mentor qui y a voué sa vie. Pour cela, elle doit remonter dans le temps ; retrouver les traces subliminales de la femme dans l’océan infini des documents informatiques, réaliser l’anamnèse, c’est à dire l’histoire des antécédents de la maladie, de la personne, ou de ses incarnations (au choix, les trois s’appliquent ici). Comme les archéologues numériques Qeng Ho du « Au tréfonds du ciel » de Vernor Vinge, Magda fouille les bases de données, les blogs, les enregistrements publics et privés, les archives des réseaux sociaux, les vestiges d’un univers virtuel. Elle y cherche des preuves de l’existence de la femme mystère et des indices sur sa localisation. Aidée d’outils de data mining ultra-performants, elle fouille l’énorme botte de foin des mémoires informatiques sur la trace de la paille qui s’y cache. Et souvent, ce n’est même pas la paille qui est signifiante ; l’absence parfaite, trop parfaite, de toute preuve, là où il devrait y en avoir une, signifie sans équivoque l’effacement des données, donc la présence préalable de la chose. Prouver les omissions ou les mensonges des témoins survivants aussi ; après des décennies, la mémoire est une chose fragile, a fortiori si on joue avec. Magda elle-même connaît mieux en se remémorant, en tirant presque involontairement les fils de sa mémoire, dans un processus de réminiscence (anamnèse) dont l’aboutissement la choque en l’éclairant.

Tout ceci serait difficile mais raisonnable si la proie était une simple femme. Ce n’est pas le cas. « La » femme est Elohim, non humaine mais si proche. Passant d’apparence en apparence, d’identité en identité, de lieu en lieu, de nom en nom, et de rôle en rôle, « la » femme est irrésistiblement attirée par le désir qu’on éprouve pour elle ; ce désir l’attache à la matière et il faut la nommer pour l’y attacher plus encore et, en quelque sorte, la définir. « La » femme au centre d’Anamnèse semble être une Idée platonicienne que le désir humain fait s’incarner dans le monde sensible, que le désir de nombreux humains (y compris ceux qui la traquent pour la tuer) fait pénétrer irrésistiblement sous maintes formes dans le monde de la matière. Et c’est la gageure de Magda, comme celle du philosophe, de dépasser par la raison le multiple, de remonter à l’unique par une dialectique ascendante, et de voir, par delà les informations sensibles infiniment variables, la Vérité essentielle de la chose. Mais qu’elle est longue et difficile la sortie de la caverne !

Chasseuse et proie se trouvent finalement. La traque s’achève. Le risque est écarté (ou pas). Peut-on annihiler une idée (celle de la bombe iconique ?), et peut-on tuer une Idée, aussi longtemps que quelqu’un espèrera (même dans le secret de l’âme) son incarnation ?

Remontant du passé vers le présent et alternant dans chaque phase passé et présent, dans un traitement qui rappelle le « Mémento » de Richard Nolan, LL Kloetzer joue avec l’attention du lecteur qui doit se souvenir sans cesse où il est, à quel moment, et qui parle car les locuteurs alternent aussi. Loin de la linéarité abordable de cet autre récit de reconstitution historique post apocalyptique qu’est le « World War Z » de Max Brooks, Anamnèse brouille les témoignages et les traces, plaçant par là même le lecteur dans la peau de son héroïne, au cœur d’un écheveau particulièrement embrouillé et touffu.

samedi 12 juillet 2014

La chronique de geekette.fr

http://geekette.fr/2014/07/anamnese-de-lady-star-de-l-l-kloetzer/


Dans un futur plus ou moins proche, l’humanité est frappée par une arme terriblement mortelle qui va décimer les trois quarts de la populations mondiale : labombe iconique.
Lors d’un attentat à Islamabad, jour 1 du calendrier post-apocalyptique baptisé leSatori, cette bombe va exploser et rependre sa calamité. La plupart des personnes qui ont vue l’explosion sont frappés de perte des sens puis meurent… et ceux qui survivent propagent par une simple parole, un regard, un signe… cette malédiction aux autres hommes.
Peu après cette catastrophe les survivants vivent reclus sur des îles tels le Japon, Malte, l’Irlande… et bien entendu la justice et les militaires de ces états cherchent à punir les coupables, et surtout faire en sorte que la recette de la bombe iconique soit perdue à jamais pour l’humanité !
Nous découvrons ici les enquêtes successives de différents protagonistes pendant les 50 années suivant le Satori, condensées et poursuivies par la jeune Magda Makropoulos… En remontant quelques années avant l’attentat d’Islamabad et en combinant les différents témoignages de survivants, elle va s’apercevoir qu’une figure centrale émerge : une Elohim, fille des étoile, aux noms multiples… Qui est toujours présente lors d’événements clés, et arrive toujours à s’échapper et disparaître depuis plus de 50 ans. Magda pourra-t-elle l’arrêter ? Cette Elohim est-elle la clé de la bombe ?

Voilà une enquête très prenante ! Le récit est extrêmement bien construit. Plusieurs fois en commençant un chapitre qui m’amenait vers de nouveaux lieux et de nouveaux personnages, je me suis sentie perdue, avec l’impression de ne rien comprendre… Mais au fur et à mesure des voiles se lèvent, et tout devient limpide, pour s’imbriquer avec le reste du roman. On a réellement l’impression de fouiller dans l’histoire du Satori, de pister l’Elohim… On se sent investi dans cette recherche d’une certaine manière ! Investi, car ce roman n’est pas vraiment un « easy-reading » : il faut être concentré, faire un effort pour imaginer, analyser, comprendre… Mais c’est un vrai plaisir de jouer à faire des hypothèses sur la manière dont ces histoires s’emboitent.

Les thématiques abordée, notamment la création d’univers virtuels pour suppléer à la morosité des cités / prisons où vivent dorénavant les humains, m’ont beaucoup plu, et me font encore poser des dizaines de questions sur le réel et le virtuel dans l’univers brossé par L. L. Kloetzer. Et histoire de brouiller un peu plus les pistes, l’auteur injecte comme personnages clés un trio de chanteuses suisses, Norn, quasi-déesses dont les chants deviennent des mythes pour les habitants de cette futures Terre…
J’ai apprécié aussi la présentation d’un monde insulaire, où les derniers humains se barricadent pour échapper aux regard et paroles des Porteurs Lents, ces humains devenus sauvages… ceux qui ne meurent pas directement de la maladie et vivent ainsi des années tout en pouvant contaminer les autres.
Je vais m’arrêter là, car il y a une foule de détails, de mythes, de paysages, de sensations… qui rendent cet univers cohérent et séduisant.

Je ne peux que vous conseiller ce roman, qu’on m’avait présenté comme « difficile ». Je m’attendais alors au Festin Nu a vrai dire !… Il n’est pas dur à lire, mais il demande un investissement, un niveau de concentration et d’attention, pour imaginer et comprendre le Monde frappé par la bombe iconique.
Mais si vous êtes fan de SF, n’hésitez pas, foncez !!!
Merci encore à Denoël pour ce partenariat 

jeudi 19 juin 2014

Grand prix de l'imaginaire

L'information n'est pas neuve, mais j'avais oublié de la mentionner sur ce site.

A Saint-Malo, lors du festival Etonnants Voyageurs, Anamnèse de Lady Star s'est vu remettre le Grand prix de l'imaginaire. La cérémonie a eu lieu dans la chapelle de l'école nationale de la marine marchande, au coeur de la vieille ville, enrichie à l'occasion du festival de l'exposition de Nicolas Fructus consacrée à un an dans les airs.



Les auteurs sont bien sûr très heureux. Merci encore à tous ceux qui ont permis à ce livre d'exister sous sa forme actuelle : relecteurs, correctrice, illustrateur, libraires, blogueurs, chroniqueurs et tous les lecteurs qui soutiennent notre travail.

Le site du GPI : http://www.noosfere.org/gpi/index.php

Photo (c) Bruno Para

mardi 17 juin 2014

Prix du lundi / Nouveau grand prix de la science-fiction française

Lundi 16 juin, à 15 heures, Anamnèse de Lady Star s'est vu remettre par un jury de qualité le prix du Lundi, nom plus familier du nouveau grand prix de la science-fiction française.

Les solennités ont eu lieu dans un excellent restaurant italien près de l'église Saint-Sulpice. 

Un grand merci à Jeam Tag pour la composition de l'attestation officielle.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_du_Lundi

mercredi 4 juin 2014

La chronique d'ondelune (sur Babelio)

http://www.babelio.com/livres/Kloetzer-Anamnese-de-Lady-Star/478029/critiques/524214

Une très belle chronique, à lire en entier sur le site Babelio.

(...)

Au-delà des destinées individuelles et du monde qui sombre, le thème central est la foi quelle que soit sa forme à mes yeux. Les références y sont nombreuses et c’est bien tous les visages – et de ce qu’en font les humains - de la Foi et des Religions que peut refléter Celle-qui-sait à l’image d’Hypatie d’Alexandrie (peut-être ?). L’attentat à islamabad (la ville de l’Islam) avec « la bombe iconique », les elohims (Dieux en hébreu, pluriel d’eloha : la secte m’a d’ailleurs fait spontanément penser au mouvement Raelien), le satori (l’éveil spirituel bouddhiste), et les symptômes du mal qui ronge l’humanité. L’aveuglement, mains levées vers les cieux. Elle-qui-est-trois, la trinité étant un symbole connu, initialement païen mais repris par le christianisme si je ne m’abuse, faisant également écho à Hécate dont l’avatar se fond sur quelques pages. Et peut-être bien, la technologie et les nouveaux mondes pouvant en découler… 

(...)

jeudi 6 février 2014

La chronique de la revue Frontières des éditions du Nexus


C’est une bombe d’un genre nouveau qui a frappé l’humanité. Une bombe iconique. Conçue par une équipe de scientifiques français financés par un groupuscule militaro-industriel inquiétant, l’arme est censée éliminer certains groupes ethniques en épargnant les autres. Une bombe capable de discrimination génétique. Testée une première fois dans un coin perdu d’Asie centrale, elle entre en action pour de bon en Afrique du Nord. C’est là que, pour une raison inconnue, elle va générer une pandémie hors de toute mesure et provoquer la disparition de trois-quarts de l’humanité. Pour les survivants, l’événement prendra le nom cruellement ironique de Satori, l’éveil dans le zen japonais.
Les membres du complot sont traqués par un tribunal spécial qui se charge de les exécuter, les uns après les autres. Parmi ceux qui parviennent à échapper à la sentence, il y a une femme, Hypasie, celle qui a inspiré leur folie. D’elle on ne sait rien de plus que les souvenirs des hommes dont elle a littéralement habité la vie, pour un temps, les façonnant tout en étant façonnée par eux. Hypatie (ou quel que soit son nom, changeant tout comme son apparence) est une elohim, un de ces êtres aux origines inconnues qui fraient avec une humanité qu’ils fascinent et inquiètent à parts égales. Éthérée, angélique, elle joue le rôle de la muse. C’est elle qui guide la main d’Aberlour en lui inspirant les signes puissants qui seront au cœur de la bombe. Le roman (en fait des nouvelles imbriquées) est construit comme une succession de témoignages qui sont autant d’évocations de cette Lady Star (qui n’est jamais nommée ainsi que sur la couverture) insaisissable, dont chaque homme croisé garde un souvenir subtilement différent.
Le récit est fait de permanents mouvements de va-et-vient entre le passé et le présent, avant la bombe et après. Et, finalement, le lecteur demeure dans l’expectative, tant il est difficile de se construire une image du « mythe » quand les détails sont rares, semés au fil de l’histoire (des histoires) sans jamais être expliqués. L’existence même de la dame peut être mise en doute. Le personnage tient du fantôme, et semble animé d’un désir d’être incarné, rendu à une chair que seul l’Homme peut lui conférer. Pareille à quelque entité divine, Lady Star ne peut être au monde que par le récit que les autres en font, ce qui pourrait laisser à penser que, peut-être, le duo Kloetzer cherche d’abord à nous parler de la nature même du personnage de fiction. Pure fiction donc, Hypatie pourrait-elle être en fait cette matrice taoïste, ce vase que tout emplit et dont tout jaillit, ce cercle interrompu si symbolique ? C’est un des plaisirs de cette lecture que d’errer de questions en questions, avec le sentiment toujours croissant que la construction cache dans ses angles morts des réponses ou des impasses. Anamnèse de Lady Star est donc une œuvre riche de sens intriqués, qu’il faut lire avec patience, ou relire, à la poursuite d’une chimère de femme cachée dans les mémoires. Avec son écriture mouvante, qui d’un épisode à l’autre épouse les subjectivités, ce vrai-faux roman pourrait pâtir d’un rythme inégal et de passages plus faibles, mais il n’en est rien.
Chaque mouvement a sa part dans l’impression de cohérence et de force qui se dégage de l’ensemble. Roman de science-fiction qui parle d’abord de fiction, Anamnèse de Lady Star n’a pas, c’est le moins que l’on puisse dire, usurpé les éloges qui ont accompagné sa sortie. Mystique, psychologique, expérimental, le nouveau L.L.Kloetzer est tout cela à la fois. Il est aussi et d’abord un roman brillant qui n’a aucun mal à déverrouiller les genres.

lundi 6 janvier 2014

La chronique sur le blog 233°C

http://233degrescelsius.blogspot.ch/2013/12/l-l-kloetzer-anamnese-de-lady-star.html

Ne pas savoir quoi attendre d'un livre avant de le commencer n'est pas une chose si rare. Aimer sa lecture sans véritablement comprendre pourquoi est une chose qui arrive. Refermer un livre et ne pas savoir quoi en penser ou en dire est une chose possible. Mais quand ces trois pensées découlent d'une seule oeuvre, on se retrouve devant un roman très particulier. J'appelle ça vulgairement un OLNI - un Objet Littéraire Non Identifié. Anamnèse de Lady Star est un OLNI.


Ce qui frappe en premier, c'est la forme que prend le récit. Chaque chapitre évoque un lieu et une date différente et on y suit une histoire quasi-indépendante. Au fur et à mesure, deux axes se détachent, en alternance : le "présent" et le "passé". Le "présent" suit les recherches de Magda concernant une femme qui aurait participé au Satori, un attentat ayant drastiquement changé le monde. Le "passé" raconte l'histoire de différentes personnes ayant eu un lien avec cette femme.


Pas de chronologie linéaire ici. Les époques s'alternent et se mélangent. Même si des informations sont toujours redonnées, cela demande un peu d'effort de la part du lecteur. Et globalement,Anamnèse de Lady Star est un roman exigeant. Mais qui a une vraie personnalité. Et un petit côté polar qui aide considérablement à passer les moments un peu plus difficiles.


L'entité Kloetzer a un vrai talent. Tout d'abord dans la création de cet univers, que l'on découvre petit à petit et qui nous réserve toujours des surprises. La belle idée, c'est de ne pas nous assommer d'informations dès le départ. On avance vraiment pas à pas et cela évite une overdose fatale. Et puis il y a surtout, dans les chapitres du "passé", cette capacité à changer de style d'écriture en fonction du personnage. Grandiose.


Ma chronique part dans tous les sens, j'en ai bien conscience. J'ai essayé plusieurs fois mais je n'arrive pas à structurer ce que je voudrais dire. C'est surement l'effet de ce livre où le fouillis et le doute sont omniprésents. Au final, c'est presque la meilleure manière pour moi de montrer l'impact qu'il a eu. Ce roman est vaste et il y a énormément d'éléments qui pourrait être mis en avant, par exemple son excellent titre (ou sa très belle couverture). Mais comme je ne peux pas tous les citer, je ne peux que vous conseiller une chose : lisez-le. Ce n'est pas une lecture facile et elle n'est pas sûre de vous plaire. Personnellement, j'ai eu du mal avec la dernière centaine de pages, et je garde pourtant un excellent souvenir de ce livre. Cela fait deux semaines que je l'ai lu et pourtant mon esprit tourne toujours dans tous les sens dès que j'y pense. Il est différent. Il mérite d'y accorder du temps.